Les habitués du Pavillon Ledoyen, navire amiral du chef Yannick Alléno, sont surpris de découvrir depuis quelques mois une étrange installation à l’entrée du restaurant triplement étoilé. Un tsunami de baguettes savamment enchevêtrées déferle au-delà de la porte de L’Abysse, le restaurant japonais flambant neuf qui a investi le rez-de-jardin de ce pavillon construit par Jacques Hittorff au milieu du XVIIIe siècle.
L’Abysse est un écrin que Yannick Alléno a conçu tel un trait d’union entre Paris et Tokyo, entre les cultures gastronomiques française et japonaise. Le pays du Soleil-Levant étant l’autre pays de la haute gastronomie qui n’a de cesse de fasciner et d’inspirer Yannick Alléno. Si ce n’est que L’Abysse se veut un comptoir à sushis, un lieu où le poisson est sublimé en tant que tel, sans chichis. Tout est dans la fraîcheur, la découpe millimétrée et l’assaisonnement juste.
Derrière le comptoir officie Yasunari Okazaki. Un jeune prodige qui a croisé par hasard le chemin de Yannick Alléno dans le restaurant tokyoïte où il travaillait. Une rencontre décisive qui a abouti à l’arrivée du chef nippon au sein de L’Abysse.