Dans le cadre de la Biennale de Venise 2019, le compositeur libanais Zad Moultaka a rendu hommage à travers sa musique à James Lee Byars. Organisée par Vanhaerents Art Collection, l'exposition intitulée The Death of James Lee Byars se tiendra jusqu’au 24 novembre 2019 à l’église Santa Maria della Visitazione, sur les rives du canal de la Giudecca.
Deuxième exposition majeure de la fondation Vanhaerents Art Collection en dehors de la Belgique, The Death of James Lee Byars met en scène une installation créée en 1994 par l’artiste plasticien qui luttait à l’époque contre une maladie incurable. Considérée comme l’œuvre la plus intime et la plus forte de Byars, la performance s’articule autour de la mort et de la disparition éternelle. Byars présente une image obsédante de la dernière étape dans le monde des vivants avec une vaste chambre dépourvue de toute ornementation et tapissée de feuilles d’or et de diamant. Présentée en 1994 à Bruxelles et à Venise, la performance réalisée par l’artiste lui-même consistait à l’époque en une mise en scène symbolique de sa propre mort. Aujourd’hui, seuls une canette de bière et cinq cristaux symbolisent le passage de Byars dans ce mausolée doré. Entre le néant et l’inconnu The Death of James Lee Byars fait revivre l’héritage de l’artiste disparu et s’interroge en même temps sur les phénomènes de l’absence, du vide et des univers parallèles. Pour raviver l’émotion, la fondation Vanhaerents Art Collection a chargé le compositeur et plasticien libanais Zad Moultaka de créer une nouvelle œuvre audio qui accompagne l’esthétique de la mort instaurée par Byars. Composée de seize haut-parleurs, l’installation immersive Vocal Shadows invite à méditer à travers les sons sur les conditions existentielles du retrait éternel. Il en résulte un requiem musical, une messe de mort chantée par de nombreuses voix, accompagnées de mots et de sons. Ils se diffusent de manière rythmée sur l'ensemble de l'espace d'exposition pour créer des motifs acoustiques en constante évolution.