Auteur de bâtiments emblématiques, célèbre pour sa pyramide parisienne controversée et lauréat du prestigieux prix Pritzker, l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei est décédé à l’âge de 102 ans. Il laisse derrière lui son empreinte architecturale dans les plus belles villes du monde.
Constructions en acier et en verre aux géométries irrégulières, béton lisse dépouillé d’ornementations et structures en acier, les créations de Ieoh Ming Pei, communément appelé par ses initiales I. M. Pei (I am) qui signifie «Je suis Pei», saluent le style international, fameux courant architectural qui a vu le jour en 1920 aux États-Unis. De New York à Hong Kong en passant par Paris, Tokyo, Berlin et Londres, Ieoh Ming Pei est à l’origine de nombreux édifices qui font partie aujourd’hui du patrimoine de l’architecture moderne. Formé en ingénierie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) puis en design à Harvard, la carrière de I. M. Pei démarre avec la rencontre du promoteur américain William Zeckendorf et sa collaboration avec le cabinet d’architecture Webb and Knapp. Pei signe plusieurs bâtiments à succès mais la réelle consécration arrive en 1961 lorsqu’il est approché par l’astronome Walter Orr Roberts pour concevoir le Mesa Laboratory, un nouveau centre de recherche du NCAR (National Center for Atmospheric Research). Le projet marque un tournant décisif dans le parcours de Pei. Dès lors, il figure parmi les architectes américains les plus prisés du siècle.