Sous le titre de Paper Dreams, et sous le patronage de la Fondation libanaise de la Bibliothèque nationale, les cimaises de la SV Gallery, à Saifi Village, ont accueilli en mai une exposition illustrant les différentes étapes du parcours artistique de Liane Mathes Rabbath.
Voilà plus de vingt ans, à son arrivée au Liban, que Liane Mathes Rabbath plie, colle, découpe, tord, rassemble et revisite le papier à cigarette, son matériau de prédilection, qu’elle décline en œuvres d’art. Telle une alchimiste, elle réussit à transformer le banal warak el Cham en tableaux en relief grâce à une technique qui lui est propre et qui nécessite, outre l’habileté, une patience d’ange et une imagination débordante.
«C’est mon outil de travail, explique la Libano-Luxembourgeoise. Au tout début, j’ai commencé avec le papier d’emballage du papier de Damas, il est coloré, calligraphié... Au cours de la première phase de mes années de collage, je me suis lancée dans des réalisations très géométriques à la symétrie parfaite. J’enroulais le papier pour lui donner la forme d’une cigarette et je procédais au collage et à l’assemblage sans schéma préétabli.» Mais avec, en tête, une idée de départ qui évolue au fur et à mesure que l’œuvre prend forme. Liane dit avoir utilisé trois genres de papier différents dont le Rachid.