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Joumana Jamhouri, un regard différent

La galerie Tanit, véritable dénicheuse de talents, accueille tout au long de l’année des artistes différents. Jusqu’au 8 juin, Joumana Jamhouri y expose en solo ses photos industrielles. Des images placées sous le thème du Chemin du retour, pour marquer son come back sur la scène artistique après une absence de plusieurs années. Une renaissance pour cette photographe talentueuse qui remet en question le fameux «statut d’artiste».

 

«C’est simple, se souvient Joumana Jamhouri, j’avais dix ans lorsque ma grand-mère m’a offert un Kodak Instamatic; j’ai tout de suite accroché.» Quelques années plus tard, l’envie de capter des instants s’imposant, Joumana acquiert un appareil plus sophistiqué. En parallèle, elle suis des études en économie dont elle décroche «miraculeusement» le diplôme! En 1983, après un séjour en Europe, la famille Arab s’installe en Colombie. Grâce à son père diplomate, la jeune femme voyage, en observatrice, et débarque enfin à 23 ans à New York, une ville en pleine effervescence qu’elle apprend à apprivoiser. Elle y demeure treize ans, c’est là qu’elle rencontre son époux et fonde une famille. Et que le déclic se fait. Ou plutôt qu’elle prend conscience que «quelque chose que je n’identifiais pas me manquait gravement.» À trente ans, Joumana Jamhouri, qui veut retrouver le bien-être et se retrouver elle-même, réalise que cette quête passe par la photographie. Elle intègre le NYIP (New York Institute of Photography) où elle est mise à l’épreuve pendant le 1er semestre mais décroche rapidement, en vraie battante, une bourse complète. Elle commence à photographier des portraits et des paysages et, rien n’arrivant par hasard, une amie lui demande de prendre en photo l’usine familiale mise en vente: «Je veux ton œil et je suis sûre que cela te plaira.»

 

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